Nordelta : démonstration réussie du robot THALAMUS en conditions réelles

Nordelta : démonstration réussie du robot THALAMUS en conditions réelles

Quelques jours après l’événement organisé au musée MALBA de Buenos Aires, la démonstration du robot autonome THALAMUS s’est poursuivie sur le terrain. Direction Nordelta, une ville privée de la périphérie de Buenos Aires, où le dispositif air–terre–mer imaginé par Securion, entreprise argentine spécialisée dans les solutions de sécurité, commence à prendre forme.

Nordelta : un cadre unique, aux enjeux de sécurité spécifiques

À environ 40 kilomètres de la capitale argentine, Nordelta constitue un modèle singulier : une ville privée conçue au début des années 2000, qui accueille aujourd’hui 40 000 résidents sur un territoire de 16 km². Répartie en quartiers résidentiels, dotée d’écoles, d’hôpitaux, de commerces et de marinas, la ville fonctionne en autonomie grâce à un modèle de gouvernance privée assuré par une association de propriétaires.

Cette autonomie s’applique aussi aux infrastructures essentielles, dont la sécurité. Surveillance continue, gestion réactive des incidents, maîtrise des points d’accès : les attentes sont élevées et les besoins croissants.

Une démonstration orchestrée par Securion

C’est dans ce cadre que Securion déploie progressivement une stratégie fondée sur un écosystème technologique autonome. Dévoilé en partie au MALBA, cet écosystème repose sur une sécurisation tridimensionnelle : air–terre–mer.

Pour porter cette vision, Securion s’est entourée de trois partenaires technologiques majeurs :

  • Sunflower Labs pour la composante aérienne (drones autonomes)
  • SeaSats pour la composante maritime (embarcations autonomes)
  • Glocal Robotics pour la dimension terrestre, avec le THALAMUS

Les trois solutions ont été testées à Nordelta lors d’une série de démonstrations en conditions réelles, en présence des équipes techniques et de la direction.

Tester le THALAMUS sur le terrain

Plusieurs objectifs concrets guidaient cette démonstration :

  • Valider les technologies de transmission utilisées par le THALAMUS. La configuration technique combinait plusieurs systèmes :
    • Starlink pour la transmission des données vers le logiciel de supervision C2M2H
    • Rajant pour le retour vidéo en temps réel
    • Et en support, une connexion 4G ainsi qu’un système Ubiquiti
  • Évaluer la détection de personnes, en analysant la précision des capteurs dans des conditions réelles.
  • Tester la mobilité sur un terrain volontairement complexe. Si les sentiers de Nordelta sont entretenus, les abords de la ville deviennent marécageux par temps de pluie. Le robot a su se déplacer sans difficulté sur cette surface boueuse.
  • Mesurer la manœuvrabilité et la capacité à circuler avec précision sur un espace irrégulier.
  • Vérifier la qualité du retour vidéo, assuré par quatre caméras embarquées.
  • Observer la facilité de déploiement, c’est-à-dire la capacité du robot à être mis en service rapidement.
  • Tester le système audio : puissance des sirènes, clarté des messages préenregistrés.

Les essais ont rempli tous les objectifs attendus, offrant une preuve concrète des capacités du THALAMUS en conditions réelles.

Une démonstration réussie, dans un cadre civil exigeant

La démonstration menée à Nordelta a confirmé la capacité du THALAMUS à répondre aux exigences opérationnelles du terrain. Utilisé en Europe sur des sites sensibles comme des aéroports ou des infrastructures critiques, le robot est ici déployé dans un environnement civil, au sein même d’une ville. Cela reflète une évolution des besoins de sécurité en Amérique du Sud, où les risques sont plus diffus et concernent aussi les espaces urbains du quotidien. Dans ce contexte, les technologies autonomes prennent une nouvelle dimension : elles ne sont plus cantonnées à des lieux à haut niveau de protection, mais s’intègrent dans des dispositifs pensés pour protéger les citoyens dans leur vie courante. Une réalité que Nordelta, ville privée et connectée, incarne pleinement.